pays d’accueil

«Les flux d’exilés en disent plus sur les pays d’accueil que sur les sociétés de départ»

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Entretien. Des apatrides arméniens et russes aux rapatriés de la guerre d'Algérie, des républicains espagnols aux Juifs réfugiés sous le régime de Vichy, l'historien Thomas Ferrer retrace, dans Un long siècle d'exils (1870-1980), l'histoire des «Proscrits, évacués, apatrides, réfugiés, expulsés, déplacés,(r)apatriés». Dès lors que la République s'installe en France et qu'il est question de «nation», émerge une volonté de délimiter les critères de ce qui fait commun, des traits partagés, de ce qui est français ou de ce qui ne l'est pas. Les déplacements de population – qui concernent aujourd'hui 3,5 % de la population mondiale –, apparaissent à la fois comme un continuum de l'Histoire, mais aussi, comme un sujet brûlant d'actualité. Rencontre.